Agriculteur vantant les mérites de ses fruits biologiques au marché

La production agricole locale ou de proximité

Manger local et de saison, c’est reprendre contact avec celles et ceux qui nous nourrissent, retrouver la fraîcheur des aliments et les saveurs du terroir. C’est aussi encourager la production alimentaire près de chez soi et, par la même occasion, l’autonomie alimentaire et un partage plus juste des ressources nourricières avec le reste du monde. (4)

1. Le mouvement des locavores

Le mouvement locavore est un mouvement né en Californie prônant la consommation de nourriture produite dans un rayon maximum de 160 km (100 miles) autour de son domicile.

Certains produits ont plus d’impacts que d’autres sur la planète : notamment les fruits et légumes hors saison ou d’origine lointaine lorsque le transport s’effectue par avion.Un exemple : une tomate produite sous serre chauffée aura des impacts (émissions de gaz à effet de serre générés par la consommation d’énergie) jusqu’à 20 fois supérieurs à une tomate produite localement, en saison ! (5)

2. Les circuits courts de production agricole

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Une exploitante nourrissant ses chèvres

En agriculture bio, la vente de proximité est particulièrement développée. Selon le Ministère de l’alimentation, de l’agriculture et de la pêche, est considéré comme « un circuit court un mode de commercialisation des produits agricoles qui s’exerce soit par la vente directe du producteur au consommateur, soit par la vente indirecte, à condition qu’il n’y ait qu’un seul intermédiaire« .

En 2010, 21 % des exploitants vendent en circuit court. Les producteurs de légumes ou de miel sont les plus engagés dans ce type de distribution. Les agriculteurs du Sud-Est et d’outre-mer utilisent plus souvent ce mode de vente. Les exploitations sont en général plus petites et plus gourmandes en main-d’œuvre. La vente à la ferme est le mode de commercialisation principal. (6)

– Les AMAP

Ce sont les Associations pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne. Elles visent à favoriser l’agriculture paysanne et biologique.

Le principe est le suivant : un groupe de consommateurs et un ou plusieurs producteurs s’associent et s’engagent sur les aliments à cultiver ou à produire pour l’agriculteur. Les consommateurs s’engagent pour la saison, payent la récolte à l’avance et organisent la distribution des « paniers » dans un lieu librement choisi. Les produits proposés dans ce panier doivent être variés.

Le prix du panier est […] en général proche de celui d’un panier composé de la même manière en grande surface, tout en ayant une qualité nutritionnelle et gustative supérieure (dégagé du soucis de rendement et de vente, le producteur recherche la satisfaction des consommateurs en privilégiant les variétés végétales -ou races animales- de terroir ou anciennes reconnues pour leur qualité gustative). Un tel prix est rendu possible du fait de l’absence de gâchis au niveau des produits, de l’absence d’intermédiaires entre le producteur et les consommateurs, et d’un emballage minimum voire absent. (.)

Pour trouver une AMAP près de chez vous : l’annuaire.

– Les paniers bio

Les paniers des AMAP  ou de producteurs indépendants peuvent également être mis à disposition dans un réseau de partenaires « paniers bio ». Le système des paniers bio valorise le circuit court. Il arrive que l’agriculteur sélectionné pour ses produits soit en agriculture traditionnelle. Personnellement, cela me convient.

Pour trouver un réseau de partenaires paniers bio, le site mon-panier-bio

– Le campanier

Le Campanier propose une sélection de paniers de fruits et de légumes biologiques de saison à Paris et en Ile-de-France via un réseau de 250 points relais partenaires. Les paniers se commandent à l’avance, d’une semaine sur l’autre chez le distributeur (magasin bio, coopératives…) ou via internet : www.servicepro-campanier.fr

 

Agriculteurs préparant des haricots verts pour le transport

Pour aller plus loin ?

Le marché bio français est un marché qui se porte bien (5,5 milliards d’euros en 2015 ). Je pense que l’on peut faire mieux en court-circuitant la grande distribution, en mangeant local et de saison.

Une étape supplémentaire serait de réduire la consommation de produits d’origine animale (en premier lieu la viande, et dans une moindre mesure les laitages, oeufs…) qui génère des impacts environnementaux supérieurs aux produits d’origine végétale car ils cumulent les impacts liés à l’élevage des animaux (émissions de méthane entérique pour les bovins, chauffage des bâtiments…) et les impacts liés à la production d’aliments pour les animaux (engrais, tracteurs, occupation d’espace…). (5)

A envisager sérieusement !

  • Photos : Commission européenne ©
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