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Créations textiles Techniques

Inspiration : motif cachemire

Le motif cachemire, ou paisley en anglais, est un dessin classique de l’artisanat d’Inde et d’Asie centrale. Avec la mode des décors opulents et fournis, ce type de motif est de retour en grâce.

Le motif cachemire, ou paisley en anglais, est un dessin classique de l’artisanat d’Inde et d’Asie centrale. Avec la mode des décors opulents et fournis, ce type de motif est de retour en grâce. On le retrouve sur des tissus légers dans des tons bleutés plutôt estivaux, sur du lin ou du coton, et en rouge et noir sur des étoffes plus lourdes comme des lainages et du velours parfaitement adaptés à la saison.

Le Paisley est un motif d’origine d’origine perse appelé Boteh (bouquet de fleurs en persan). Iconoclastes, les tisserands perses ont dessiné un grand nombre de motifs floraux plus ou moins stylisés. Comme le Boteh, qui  » évoque par sa forme une goutte ou la frondaison d’un cyprès ». On peut également y voir la « langue de feu du prophète Zarathoustra ou la larme du Bouddha » (wikipedia).

C’est un motif que l’on retrouve souvent par paire, mélangé à des feuilles et des lianes. Tissé sur les tapis et des châles, le motif Paisley est également imprimé sur du coton. Il peut indifféremment être simple et géométrique ou détaillé et très orné.


Oriental leaf doodles. Paisley by ssstocker

 

Les caravanes de marchands empruntant la Route de la Soie ont contribué à la diffusion de ce motif dans toute la péninsule indienne.

 

 

La Compagnie des Indes a exporté en Europe au XVIIe siècle les châles de la région du Cachemire, en toison de chèvres cachemires, aux motifs Boteh.

Une production européenne de châles en cachemire s’est ensuite organisée en Europe, notamment pour lutter contre les coûts d’importation de ces marchandises. Les manufactures de la ville de Paisley, en Ecosse, où prospérait une solide industrie textile, ont produit leurs propres « indiennes » en laine ou soie et non plus en cachemire. C’est la raison pour laquelle le motif Boteh a pris le nom de Paisley.

 

Shawl
Culture: probably Scottish
Medium: wool
Brooklyn Museum Costume Collection at The Metropolitan Museum of Art

This fine European shawl nicely illustrates how their mills were producing machine woven copies of popular Indian shawl patterns throughout the first three-quarters of the 19th century.

The shawl held a place as a high fashion accessory for a relatively large period between the end of the 18th century to the 1870s. These accessories were originally adopted by men with exposure to India and Persia through the Trading Companies. The changing fashions near the end of the 18th century brought a renewed interest in Indian and Persian shawls as a form of warmth over the thin muslins of fashionable Empire silhouette dresses. The shawls came in many designs which generally incorporated the boteh form. This form, which is mostly known as the paisley now, is an ancient Persian design based upon the tree of life and inspired by buds, cones and palm fronds. These objects were hand woven and extremely costly which inspired European manufacturers to attempt to produce cheaper copies for the masses. The primary center for machine woven reproduction Indian shawls became Paisley, Scotland. The shawls from this location were so prominent on the market that the style and boteh form of the shawls has been generally referred to as paisleys since. The invention of the Jacquard loom in 1801 increased productivity and reduced costs even further after its first use in Paisley in the 1820s. Other designs of shawls were also produced at this time, albeit they never reached the popularity of the Indian, Persian and Paisley shawls.

In the 1870s the shawl lost popularity due to its immense size and the reducing expanse of skirts to help support them. Many of the original Indian and Persian shawls had been retained as heirlooms through generations due to their cost while cheaper reproductions were sometimes altered into a more fashionable bustle silhouette mantle. (THE MET)

Le Paisley à la mode dans les années 60 revient aujourd’hui dans des tons moins agressifs visuellement que les couleurs psychédéliques choisies par les créateurs du swinging london. On le retrouve aujourd’hui imprimé de façon traditionnelle au tampon (block printing) ou reproduit mécaniquement sur du linge de maison et des papiers peints.

 

 

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