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Poésie

Les colchiques

Les colchiques – Guillaume Apollinaire (1880 – 1918)

Le pré est vénéneux mais joli en automne
Les vaches y paissant
Lentement s’empoisonnent
Le colchique couleur de cerne et de lilas
Y fleurit tes yeux sont comme cette fleur-là
Violâtre comme leur cerne et comme cet automne
Et ma vie pour tes yeux lentement s’empoisonne

Les enfans de l’école viennent avec fracas
Vêtus de hoquetons et jouant de l’harmonica
Ils cueillent les colchiques qui sont comme des mères
Filles de leurs filles et sont couleur de tes papières
Qui battent comme les fleurs battent au vent dément

Le gardien du troupeau chante tout doucement
Tandis que lentes et meuglant les vaches abandonnent
pour toujours ce grand pré mal fleuri par l’automne

  • Guillaume Apollinaire (1880 – 1918)
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2 Commentaires
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Wilbert
Wilbert
11 années il y a

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Also, thanks for allowing for me to comment!

Raymon
Raymon
10 années il y a

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