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Portrait de Julie Cochez-Pirquin, horticultrice en vieux papiers

Julie Cochez-Pirquin, la créatrice de Fleurs des Bennes se définit comme une « horticultrice de vieux papiers » : elle crée des fleurs avec des papiers destinés au rebut en utilisant des techniques mêlant l’origami, le kirigami et le quilling.

Julie Cochez-Pirquin, la créatrice de Fleurs des Bennes se définit comme une « horticultrice de vieux papiers » : elle crée des fleurs avec des papiers destinés au rebut en utilisant des techniques mêlant l’origami, le kirigami et le quilling.

Après des études d’architecture et de design d’espace, la créatrice a exercé comme architecte d’intérieur pendant 10 ans. Mais, comme elle le souligne, « mes petits doigts finissaient par déprimer à force de pianoter sur un clavier, moi qui aime tant créer de mes mains […]. J’ai fini par décider de prendre le temps de les laisser gambader ».  Et la jeune femme, mère d’un petit garçon de 4 ans, s’est aménagé un atelier dans la véranda de sa maison, en Bretagne, pour « profiter de sa luminosité », a investi « la table à manger familiale » et s’est lancée avec passion dans la création d’une entreprise artisanale.

Comme elle bricolait des choses avec du papier depuis son enfance, qu’elle découpait « des fleurs dans les revues de jardinage », qu’elle construisait « des meubles de poupées avec de vieilles boîtes de céréales », Julie a naturellement choisi de se servir du papier et notamment des papiers qu’elle gardait « comme des trésors depuis des années et qui attendaient que je les sorte du placard pour leur donner une seconde vie ».

En effet, la récup et le recyclage sont au cœur de son projet. Elle qui trouve encore « dingue de voir tout ce qu’on pouvait jeter alors qu’on pouvait en faire quelque chose avec un peu, beaucoup d’imagination » a choisi de travailler avec des papiers destinés au rebut, des magazines, sacs, impressions ratées, calendriers, affiches, catalogues, brochures, flyers, etc. Tous ces papiers colorés, texturés, ornés de motifs riches et variés méritaient un emploi à leur mesure. Julie s’est souvenu de « l’émerveillement » qu’elle avait ressenti à 8 ans, « quand, après avoir découpé des formes dans la page bien plane d’un magazine pour enfant et les avoir collées autour de pailles, j’avais eu entre les mains des fleurs que mes yeux de petite fille trouvaient magnifiques ». C’est ainsi que la créatrice a créé Fleurs des Bennes.

Chaque fleur en papier est bien sûr unique et entièrement faite à la main. Les pétales proviennent du « bazar » accumulé au cas où, et les tiges et structures, collées avec une colle sans-solvant, sont « composées de tire-câbles, chutes de câbles en tout genre, bois flottés, branchages trouvés au sol, vieux luminaires que je récupère autour de moi ».

 

La collection florale de Julie s’est agrandie depuis le lancement de l’activité au printemps. Les fleurs existent aujourd’hui en plusieurs tailles et modèles, des feuillages ont vu le jour, deux luminaires ont été réalisés à partir de fleurs géantes et Julie s’est « dernièrement lancé le défi de réaliser des fleurs miniatures pour en faire des bijoux », précise t-elle.

Julie aime l’idée de créer de  » jolies choses avec trois fois rien » et est très motivée par les « retours positifs » qu’elle reçoit ainsi que par l’intérêt que porte le public à ses créations et à « cette autre vision des déchets que j’essaie de valoriser à ma façon ! ». Et la créatrice souligne que, comme l’a si bien dit Matisse, « il y a des fleurs partout pour qui veut bien les voir. »

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