Les Reines du shopping en perdraient leur latin compte Instagram. Je leur propose, sans rire, le défi Branchée sans peau, ni poils, ni plumes. Branchée et éthique d’ailleurs –oui, il serait trop facile de se précipiter dans une boutique de vêtements 100% polyester fabriqués par les petites mains d’enfants chinois, vietnamiens, indonésiens, indiens, égyptiens, népalais…

Le challenge vous semble difficile à relever ? Pas tant que ça :

  • la plupart des marques vegan sont aussi éthiques et choisissent des filières contrôlées, certifiées ou/et des fournisseurs locaux ;
  • de la même façon, les marques de mode bio sont conscientes de la cruauté des traitements infligés aux animaux dans les élevages de ces bêtes utilisées pour leurs peaux / plumes / poils. Peu de chance que vous trouviez une ceinture en crocodile chez elles ;
  • mais il est vrai que vous devrez certainement prendre sur vous et accepter d’être branchée avec les mêmes vêtements pendant plusieurs saisons car qui dit mode éthique et vegan dit aussi résistance. Hé oui, les vêtements éco-certifiés sont faits pour durer : on est très loin du modèle économique de la  fast fashion jetable pensé pour vous faire acheter des pièces tous les 15 jours. Sérieusement ? Tous les 15 jours ?

OK. Mais un « cuir vegan », qu’est-ce que ça veut dire ? Si ce n’est pas du cuir, c’est donc du plastique ? Pas toujours. S’il est en plastique, cela sera certainement du plastique recyclé sans PVC. Mais de plus en plus de matières naturelles sont également utilisées : du liège, du bois, du papier tressé, des fibres végétales (comme les fibres d’ananas, Cf le Pinatex), du caoutchouc recyclé ou du latex naturel.

Et les vêtements ? Ils seront fabriqués de préférence en lin, coton bio, jute ou chanvre. Sans compter les matières recyclées et les tissus dits techniques. Des « fibres » qui conservent la chaleur, protègent des UV ou régulent la transpiration. Par exemple, la Thermo-fibre™ de Napapijri est un un rembourrage isolant composé de micro-billes.

Vous trouvez cela cher ? Oui. Mais si l’on compare un top à 75 euros par an, beau et bio et 5 cochonneries à 15 euros fabriqués dans des conditions indignes avec de la peau animale et des matériaux polluants, le choix ne sera pas si difficile à faire pour les nouvelles Reines du shopping !

 

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