Élise Djo-Bourgeois (1894-1986) est une créatrice textile, figure longtemps oubliée de l’Art Déco. Des expositions récentes au Centre Pompidou-Metz et à la Villa Noailles ont rappelé l’importance de son travail.
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Dans l’ombre de son mari, Georges Bourgeois, dit Djo-Bourgeois, architecte décorateur proche de Charlotte Perriand et René Herbst, Elise Djo-Bourgeois conçoint les imprimés textiles abstraits aux formes géométriques de ses aménagements.
Distingué par Robert Mallet-Stevens, le couple est invité à venir décorer la villa qu’il construit à Hyères pour Charles et Marie-Laure de Noailles. Elise Djo-Bourgeois y crée les motifs des rideaux et tapis. Des triangles, arabesques, rectangles, cercles et lignes brisées qui rappelle le travail de peinture-musique de Sonia Delaunay.
Sa carrière s’interrompt à la disparition précoce de son mari en 1937 et son travail tombe dans l’oubli.
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Lorsque Pierre Frey rachète Lauer en 1995, il découvre des merveilles éditées notamment dans les années 1920 et provenant d’un panel d’artistes de premier ordre : Lalique, René Prou, Burkhalter, Sue et Mare et bien entendu, Elise Djo-Bourgeois » explique-t-on à la Maison Pierre Frey. L’éditeur de tissus a prêté ses archives, textiles imprimés, un recueil d’empreintes ainsi qu’un livre regroupant des photographies anciennes de tapis à la Villa Noailles pour l’exposition « Sur le motif » qui ont permis de redonner vie aux décors imaginés par le couple.
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