L’art japonais du mizuhiki —みずひき– utilise des cordelettes torsadées en papier washi amidonné pour créer, en volume, des motifs noués et tressés, figuratifs ou symboliques.
Les nœuds mizuhiki servent non seulement à agrémenter les enveloppes des cartes de célébration ou de commémoration, mais ce sont aussi des objets décoratifs et des œuvres que l’on garde et que l’on peut encadrer comme une peinture. Ceux de Wakobo Houyou // Wa foryou ou de Anna Tanaka // Mizukihi Hare sont toujours d’excellente facture, fins et délicats.
Le matériel
Des bandes de papier washi de 2 cm de large sont torsadées pour fabriquer les cordelettes Mizuhiki. Elles sont ensuite teintées ou enrobées de soie selon des codes précis. Il est spécifié dans un article du site artisanat japonais que l’on utilise « le rouge pour représenter l’Aube et/ou le sang, et la vie qui en découle. Le noir, représentant le crépuscule, et l’attente de la réalisation des souhaits. L’or et l’argent, pour leur couleur de métaux précieux, et donc symboles de richesse. » Aussi s’agit-il de choisir les bonnes combinaisons : « rouge et blanc pour une naissance, ou or et blanc pour un mariage » peut-on lire sur Kanpaï. Les règles de l’art définissent également leur longueur et le type de nœuds employés.
La technique
L’usage des nœuds est codifié. Il dépend de l’événement pour lequel on fait une offrande. Ceux que l’on peut dénouer sont réservés aux naissances. A l’inverse, on réalisera des nœuds indénouables pour un mariage. Contrairement à un emballage « occidental », le temps de faire et de défaire le noeud est un moment important qui reflète les sentiments des personnes qui offrent et reçoivent les présents.
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