- Un article proposé par Diep Grettner, styliste modéliste qui a créé une boutique de vente de tissus en provenance tout droit du Japon après la naissance de sa fille Chloé. Diep a eu l’idée de cette entreprise après des voyages au pays du soleil levant, un pays qui la passionne. Elle partage avec nous un tour d’horizon des tenues traditionnelles encore portées au Japon.
Le kimono
Initialement, ces tuniques étaient tissées avec de la soie. Mais pour les tenues légères, on utilisait du lin ou de la ramie, une plante d’Extrême-Orient proche de l’ortie. La soie étant onéreuse et promise par décret aux élites, les classes sociales les plus défavorisées avaient des kimonos en fibres végétales comme le coton (à partir du 16e siècle), le mûrier ou la glycine.
Le obi
Le obi est la ceinture indissociable du kimono et mesure 360 cm de long sur 30 cm de large. La façon de l’attacher diffère selon l’âge, la situation géographique et le sexe. Habituellement, les Japonais ne rmettent pas de bijoux avec le kimono. C’est pour cette raison que les obis sont si élaborés.
Historiquement, la ceinture japonaise n’était soumise à aucun code esthétique. L’obi se nouait devant, sur le côté et même derrière. Sa place dans l’ornement vestimentaire a évolué au fil des siècles et il est passé du simple ruban à un large morceau de tissu. Son port sera normalisé à partir du 19e siècle.
On dénombre pas moins de 6 nœuds d’obi : le nœud plat, le bunko, le otaiko, le tateya, le chidori et le kai no kuchi. Nouer le obi est un art à part entière. A l’instar du hakama, on retrouve les obis dans les arts martiaux.
Le hakama
Le hakama est un grand pantalon plissé. Au Moyen-Age, seule l’aristocratie masculine le portait, notamment les samouraïs. Les femmes, elles, mettaient une jupe plissée (mo) sous leur veste.
Actuellement, le hakama est adopté pour la pratique des arts martiaux : jiu jitsu, kendo, aïkido, etc. Le pantalon est alors en polyester, soie ou coton. Il se porte également pour les fêtes traditionnelles, notamment les mariages ou le nouvel an. Pour les cérémonies, le pantalon –que l’on peut louer compte-tenu de son prix prohibitif– doit être en soie.
Des couleurs sont associées au hakama selon les activités pratiquées. Dans le culte shinto, le prêtre porte un hakama blanc. Le blanc est toléré pour le iaido, art martial basé sur la maîtrise du sabre.
- Photo : Japanexperterna CC – BY – SA
Le yukata
Le kimono jouit d’un regain d’intérêt ces dernières années grâce au yukata, un kimono léger en coton plébiscité par les femmes et les hommes et trouvant son origine dans le yukatabira, une tenue fine en lin utilisée aux bains thermaux (onsen).
Le furisode
Il s’agit d’un kimono porté par les femmes célibataires. Elles le revêtent lors de rituels bien définis : la célébration du thé (chanoyu), la remise d’un diplôme et pendant la Seijin shiki (la fête des 20 ans, l’âge de la majorité au Japon) qui célèbre le passage à l’âge adulte.
Les uniformes scolaires
Le gakuran et le sarafuku sont les uniformes du collège et du lycée au Japon. Le premier est destiné aux garçons et le second aux filles. Le gakuran se compose d’une veste boutonnée jusqu’en haut du col et d’un pantalon sombre. Les armoiries de l’école figurent sur les boutons. Le sarafuku ou sailor fuku est l’uniforme marin constitué d’une jupe plissée et d’une blouse.
Les passionnés de mangas reconnaitront ces vêtements !
Les chaussures traditionnelles
On distingue trois types de chaussures traditionnelles : les geta, les zōri et les waraji.
Les geta se portent autant avec le yukata qu’avec les habits occidentaux. Ces chaussures sont composées de trois éléments : le corps, la lanière et les dents qui se trouvent sous la semelle de bois. Les geta populaires sont faites de bois de paulownia et de lanières en chanvre, alors que celles promises aux geishas sont en bois de saule laqué avec une lanière en soie. La geta dite « à deux dents » est le genre le plus classique. La tengu geta est constituée d’une dent centrale. La mitsu-ashi geta a généralement trois dents en laque noire. Les okobo sont des sandales portées par les geishas débutantes.
Les zōri sont des sandales constituées d’une semelle plate et de deux lanières. Traditionnellement, la partie inférieure est faite de cuir, la partie supérieure de paille de riz et les lanières de velours. Elles permettent de retirer ses chaussures rapidement. Seules les femmes âgées utilisent tous les jours les zōri.
Les waraji s’attachent autour de la cheville et sont formées d’une semelle en paille de riz et de lanières en corde. Ce sont les chaussures traditionnelles du peuple qui les perdait dans les rizières et celles des samouraïs qui sillonnaient le pays. Aujourd’hui, seuls les moines bouddhistes les portent.
Les zōri et geta s’accompagnent des tabi. Les chaussettes traditionnelles en coton, rigide, dans lesquelles le pouce est séparé du reste des orteils.
Merci Diep pour le partage et ce tour d’horizon des tenues traditionnelles au Japon et longue vie à DIY District !
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Je suis très contente de découvrir un bel article qui en dit long sur l’histoire du Kimono, les façons et les raisons de le porter encore aujourd’hui. Les Kimonos que l’ont peut voir en photo sont superbe et me donne encore plus envie de me coudre un Kimono bien coloré… merci pour cet article très intéressant.
Merci beaucoup pour ton commentaire que je ne vois que maintenant… Pardon. A bientôt !